- Longueur : : 30 cm
- Largeur : : 35cm
- Hauteur : : 38 cm
- Matériaux : : Bois, plastique, bicarbonate de sodium
- Echelle : : 1/48
Bon, on va pas la faire à l’envers, j’ai classé ce projet dans « dioramas » mais c’est surtout une maquette, celle du quadripode impérial. Quand on veut mettre en scène un quadripode se rapportant au films Star Wars, il y a moins de choix que pour un X-Wing ou un Y-Wing : c’est la bataille de Hoth ou la plateforme d’Endor. D’ailleurs cette dernière est dans les tuyaux, mais c’est une autre histoire.
J’ai donc choisi la bataille de Hoth, l’un des moments les plus impressionnants de toute la saga.
Il reste deux possibilités :
- snowspeeder ficelant les pattes d’un quadripode
- snowspeeder se faisant écraser par un quadripode
Et il faut bien réfléchir parce que l’échelle ne sera pas la même. Je m’explique…
Quelle est la hauteur d’un quadripode impérial utilisé lors de la bataille de Hoth ?
Les avis diverges. Et c’est beaucoup dix v… … non, j’ai promis à mon entourage d’arrêter les jeux de mots faciles. Je laisse ça à philigore. Depuis quelques années on admet que la hauteur d’un quadripode impérial avoisine les 22,50 m. Mais pendant longtemps, elle était donnée à 15,50 m. Pourquoi un tel écart ? Et bien tout dépend de la scène qu’on regarde.
Lorsque le snowspeeder T-47 de Wedeg Antilles passe entrave les pattes du quadripode, il paraît minuscule. Lorsque le même snowspeeder se fait écraser, le pied du quadripode donne une idée de sa hauteur beaucoup plus petite :
On a donc un peu le choix suivant ce qu’on souhaite représenter. J’ai choisi la première scène parce que le snowspeeder Finemolds que je possédais était raccord avec le quadripode Revell que j’ai utilisé. J’ai donc opté pour une hauteur de 15,50 m et une échelle correspondant au 1/48 pour les deux maquettes.
Détaillage de la maquette de quadripode Revell
A l’époque où j’ai fait cette maquette, il y a plus de 10 ans, Bandaï n’avait pas encore la licence Star Wars et Fine Molds sortait laborieusement un modèle tous les deux ans. Il n’y avait que deux solutions pour avoir une maquette de quadripode impérial :
- le vieux kit AMT à l’échelle incertaine, gravé en relief et trop petit
- le tout nouveau kit Revell, tout nouveau tout moche, gravé en relief lui aussi et très éloigné du modèle original mais assez gros pour envisager un détaillage sérieux
J’ai évidemment pris le deuxième mais le travail de détaillage promettait d’être colossal. Je ne vais pas tout montrer ici mais au moins les trois améliorations majeures.
1. Graver en creux
J’ai déjà parlé de cette technique dans l’article sur le A-Wing. Il s’agit dans un premier temps de poncer les reliefs :
puis de re-creuser pour avoir des joint de panneaux de blindage réalistes :
La technique de gravure est expliqué dans les pages techniques, ici.
2. Les gribblies : le kitbash
En modélisme, on appelle gribblies toutes les petites pièces de maquette sans fonction précise autre que d’ajouter du détail. Les maquettistes d’ILM ont pratiquement inventé le concept. Les maquettes utilisées dans Star Wars étaient en général de grosses structures en bois et métal recouvertes de pièces de maquettes prises dans des kits réels, des gribblies.
Voilà un exemple de ce qu’on peut obtenir avec un peu de patience. Le ventre du quadripode était quasiment nu sur le kit d’origine.
J’ai récupéré des pièces dans des kits de chars, d’avions ou de n’importe quoi pourvu que « ça marche ».
C’est difficile de savoir quand « ça marche », c’est beaucoup de feeling. Les screenshots des films peuvent aider mais on ne peut pas toujours trouver exactement la même pièce.
Voici une photo de l’arrière de l’engin. Elle est intéressante puisque pour une fois, j’ai pu retrouver exactement la même pièce que celle utilisée par ILM, le bouclier d’une pièce d’artillerie américaine de la deuxième guerre mondiale :
Enfin, une photo de la cheville du véhicule. Là, j’ai creusé et reconstitué la crémaillère sensée permettre de la faire coulisser :
3. Le scratch intégral
Quand la forme globale est bonne, le détaillage au gribblies suffit. C’était le cas du corps du quadripode mais pas de la tête. Là, c’était irrattrapable, j’ai dû la refaire presque entièrement. Y-compris le cou :
Les « oreilles » de l’engin sont des pièces de Lego bien connues, le fameux radar. Je les ai juste un peu poncés et rebouchés au mastic.
Le snowspeeder T-47 de Luke
Le snowspeeder a été monté bien proprement « out of the box » puis consciencieusement massacré pour simuler les conséquences du crash.
La neige, comme dans le reste du diorama est obtenue avec du bicarbonate de potassium. C’est du reste exactement de cette manière que les gars d’ILM ont procédé pour tourner la scène de la bataille de Hoth.
Le décor
Pour terminer, un petit mot sur le décor. Rien de très compliqué, la neige s’obtient avec du bicarbonate de sodium en vente partout. Il faut juste bien penser à le fixer. La solution la plus simple consiste à vaporiser une dilution de colle blanche en utilisant un vaporisateur quelconque (nettoyant pour lunette vide en ce qui me concerne). On laisse sécher 2-3 jours et voilà.
Exposition de la bataille de Hoth
C’est un de mes premiers dioramas « sérieux ». Il fête ses dix ans aujourd’hui. Je l’ai sorti deux fois :
par petersteven