logo fantastic modelers logo fantastic modelers logo fantastic modelers
  • Bannière secret de l'Espadon
  • Cockpit de l'Espadon
  • Le secret de l’Espadon

  • SX-1 contre-attaque

L'album

Couverture du secret de l'Espadon

Le secret de l'Espadon

Le monde est en proie à une troisième guerre mondiale déclenchée par le méphitique empereur de Tibet, Basam Damdu. Les deux héros, le capitaine Francis Blake de l’Intelligence Service britannique et Philip Mortimer, scientifique spécialiste en tout donc aussi en physique nucléaire et en aéronautique ont rejoint une base secrète anglaise dans le détroit d’Ormuz. Ils y ont apporté les plans de l’Etoile Noire de l’Espadon, un avion-sous-marin-atomique capable de renverser le cours de la guerre.

Malheureusement, l’infâme colonel Olrik, est parvenu par trahison à découvrir l’emplacement de la base secrète. Après s’être échappé de la base, il y revient à la tête d’une armada pour anéantir définitivement l’Angleterre et donc le monde libre.

L’histoire a été publiée en trois tomes lors d’une réédition en 1984, soit 35 ans après l’original. La couverture de tome III – SX1 contre-attaque représente au premier plan un Espadon répandant le chaos dans une flotille ennemie. C’est cette scène que j’ai voulu représenter.

Articles liés

La Marque Jaune

Le projet

Diorama Le secret de l'Espadon - vue trois quart
  • Longueur : : 72 cm
  • Largeur : : 55 cm
  • Hauteur : : 47 cm
  • Matériaux : : Bois, plastique
  • Echelle : : Variable

J’ai déjà réalisé un diorama dans l’univers Blake et Mortimer, la reproduction de la couverture de la Marque Jaune. Il faut croire que ça a plu puisque ni une ni deux (ni trois, a fortiori), un collectionneur privé m’en a commandé une reproduction. Et il m’a derechef commandé ce deuxième diorama qui reproduit la couverture du troisième tome du Secret de l’Espadon…

La structure du diorama le Secret de l’Espadon

Quand on conçoit un diorama de cette envergure, le réflexe c’est de se jeter sur maquettes, textures et autres éléments de décoration. Erreur. Il faut commencer par concevoir l’ensemble, comme un tableau. Et donc la structure.

Pour ce diorama, elle est simplement en bois, structure en tasseaux et plaques de contreplaqué. De la récupération pour l’essentiel.

Le »sol » du diorama, qui accueillera la mer est fait de carton-plume qui va permettre de créer les reliefs dus aux vagues.

Le secret de l'Espadon : structure du diorama.

Les maquettes

L’espadon

Pour le premier rôle, j’ai choisi un Espadon édité il y a quelques années par les éditions Hachette. Ils avaient alors sorti toute une série sur les « voitures et véhicules de Blake et Mortimer ». Le modèle n’est vraiment pas mal – à part l’intérieur du cockpit, comme souvent.

L'Espadon de Blake et Mortimer par les éditions Hachette

Les destroyers « jaunes »

Les destroyers dessinés par E.P. Jacobs en 1947 étaient bien entendu très inspirés des bateaux de la deuxième guerre mondiale. Et en particulier par les bateaux japonais. Je suis donc parti d’un cuirassé Yamato au 1/350 et de son escorteur.

Destroyer Yamato de chez Fujimi.

L’eau

La texture de fond

Pour créer une mer convaincante, j’ai commencé par coller une plaque de carton plume dans le fond du diorama. Je l’ai ensuite travaillé à l’acétone. L’acétone, un solvant un peu balèze, dissout le carton plume en surface mais de façon inhomogène : on crée ainsi des creux et des bosses. Des vagues, en somme.

Cependant, la texture n’est pas encore bonne. On veut quelque chose de lisse pour figurer de l’eau à cette échelle. J’ai ensuite recouvert le carton plume d’un papier fin. Il faut trouver la bonne épaisseur : trop épais, on masque trop les creux et les joints se voient. Trop fin, les aspérités se voient et on perd l’effet « lissant ». J’ai trouvé mon bonheur en utilisant… du papier à ordonnance de médecin. Ne me demandez pas comment je me le suis procuré, j’aurais des problèmes. Par contre si vous avez besoin d’un petit arrêt de travail, on peut s’arranger.

La peinture de la mer

Peinture à l’aérographe en dégradés de vert (comme sur les vignettes de la BD), de plus en plus clair sur le sommet des vagues.

Diorama le secret de l'Espadon : la mer

La texture de surface

On ne peut pas se contenter du rendu peinture pour la mer. Il faut des reflets, une finition brillante que évoque l’eau de manière plus convaincante.

Là, pas d’effet de manche, de « tricks » improbable à base de poil de nez coupés en 4… Il y a un moment où il faut reconnaître que les produits hors de prix du commerce sont les meilleurs. J’ai donc appliqué plusieurs couches de « water gel » de la marque AK. Voilà, c’est tout. Rien d’autre à dire, c’est bluffant.

Diorama le secret de l'Espadon : texture de la mer, écume.

L’écume est obtenue à la peinture blanche légèrement teintée de noir. Du gris donc. Et oui. Je sais. c’est fou. Pour épaissir un peu la peinture j’y ai toutefois mélangé un peu de water gel.

Les explosions

La couverture de l’album fait la part belle aux explosions. Il ne fallait donc pas rater l’effet. j’ai mis longtemps à mettre au point le dispositif. En fin de compte, ce qui marche le mieux :

  • Structure en tiges transparentes poncées pour diffusion de la lumière
  • Volume en coton démaquillant
  • Liant en colle blanche diluée
  • Lumière en LEDs rouge à la base des tiges transparentes.

Le secret de l’Espadon enfin révélé : il fait tout péter à coup de missiles atomiques !

Et voilà le résultat :

Diorama le secret de l'Espadon : réalisation d'une explosion.

Avouez que ça en jette. Si, avouez, je sais que vous le pensez, n’essayez pas de le nier.

ALORS TU AVOUES OUI !

Pardon, je me laisse emporter…

Le secret de l’Espadon : un diorama multi-échelle

J’ai déjà eu par ailleurs l’occasion de réaliser un diorama multi-échelle, la flotte rebelle Sullust. L’idée est de créer des maquettes à petite échelle dans le fond et plus grosse au premier plan. Ici, on a trois échelles pas très bien définie :

  • Le fond : ciel et rocher-base-secrète
  • Les bateaux (à peu près 1/350)
  • L’espadon (à peu près 1/72)

Ca crée un effet de profondeur intéressant qui permet de mettre dans la même scène des engins capitaux (bateaux, gros vaisseaux spatiaux) et des engins plus petits (chasseurs, engins monoplaces).

Un projet très intéressant et inhabituel pour moi, indécrottable starwarsien que je suis. Je n’ai malheureusement pas eu l’occasion de l’exposer puisqu’il a été livré à son commanditaire aussitôt terminé, en Espagne.

par petersteven