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  • William Corvinus, lycan

  • Underworld 2 évolution

Le film

Underworld 2 évolution

Traquée par les siens avec Michael Corvin, Selene doit neutraliser le dernier chef des Anciens, transformé en un être hybride, qui cherche à libérer son frère, William un lycan sanguinaire. Elle découvre également la vérité sur ses origines.

C’est dans ce deuxième film de la saga Underworld avec la belle Sélène toute de cuir vêtue, qu’apparait le lycan William. William Corvinus est le Loup-Garou Originel, le tout premier Loup-Garou à avoir jamais existé. Il s’est transformé en une bête incontrôlable après avoir été mordu par un loup. Sa morphologie est bien différente de celle des autres lycans des films avec un museau plus long et une peau plus claire. C’est aussi un loup-garou bien plus résistant que les autres : Malgré une hibernation de 800 ans, celui-ci parvient à rester debout après avoir reçu plusieurs dizaines de balles.

Comme pour tous les autres lycans de la saga, William fut réalisé en live sans CGI excepté pour certaines scènes ou il n’était pas possible d’utiliser le costume. Ce dernier consistait en une tête animatronique très complexe qui permettait de nombreuses animations faciales, un costume complet à la morphologie lycantropique qu’enfilait l’acteur ainsi que des prothèses digitigrades qui grandissait l’acteur et donnait à ses jambes l’aspect lycan requis.

Le projet

Né d’une collaboration avec une équipe de collectionneurs Franco-Suisses, j’ai réalisé il y a quelques années un buste au 1/3 d’un lycan William tiré du film  » Underworld évolution« . Cette création avait un challenge intéressant car le buste devait être couvert de « vrais » poils et non de poils sculptés à même le buste.

Pour la première fois, j’allais aussi essayer une nouvelle matière, la plastiline Chavant Médium couramment utilisée dans le domaine de la sculpture professionnelle.

Le rough en sculpture

William Rough

Avant d’attaquer le buste, je réalisai un rough (croquis) de la future sculpture à plus petite échelle afin de déterminer la posture finale de la pose.

Une fois cela validé, j’attaquai la sculpture en plastiline Chavant. Au bout d’une trentaine d’heure, la bête était finie.

Je séparai la sculpture en plusieurs parties afin d’en faciliter le moulage : oreilles, dentition et le reste du buste.

 
Le rotomoulage, la muscu pas chère

Le moulage fut réalisée en silicone avec une chape de plâtre pour maintenir l’ensemble. La résine fut coulée suivant la technique du rotomoulage. Si vous avez cliqué sur le lien (tant pis pour les autres), vous avez pu voir que la technique est assez physique. Il existe des machines qui font ça très bien mais bon faut les construire ou les acheter et pour le peu de tirage que j’avais, j’ai préféré faire ça à la main.

Après avoir pris 10 cm de plus à chaque avant bras, les tirages résines étaient prêts. Nettoyage, brossage, séchage, et hop plus qu’à assembler les trois parties…

Afin de dissimuler les raccords (même minimes), je travaille comme les maquettistes avec du Milliput (non, ce n’est pas une prostituée de petite taille – bonne chance pour traduire ça en anglais petersteven).

Une fois cette étape achevée, j’ai passé une couche d’apprêt gris sur les tirages afin de donner un peu plus de lisibilité, ce qui révèle souvent les défauts qu’il faudra corriger.

Avant dernière étape et pas des moindres avant le poilage : la peinture. Le lycan William est loin d’être simple à peindre. Sa peau laiteuse grisâtre est parcourue de minuscules veines et de « tâches » de vieillesse. Je passerais de nombreux heures à peindre les 7 exemplaires, le premier étant toujours le plus difficile et le plus long à peindre avant de prendre le coup de pinceau sur les suivants…

A poil la bête

Nous voila maintenant à l’ultime étape, la pose des poils. Après avoir rejeté l’utilisation de ma propre pilosité (oui je suis assez proche des wookies de ce côté là), je me suis dirigé vers le crêpé de laine que l’on utilise pour faire des fausses barbes ou moustaches. La technique est plus simple qu’il n’y parait, je commence à coller les poils à la base du buste par couches successives, ainsi la couche supérieure cache les raccords de la couche inférieure. Le plus difficile étant de cacher les poils qui seront directement en raccord avec la peau. J’ai passé en général 1/2 heure de poilage par buste.

Dernières finitions qui permettaient à chacun d’avoir un modèle unique : sang dans la gueule, poils humides…

Après quelques mois, les lycans étaient finis et parvinrent chez leurs propriétaires respectifs, ravis….

par philigore