- Modèle : : Eagle Transporter
- Fabriquant : : MPC
- Année de première édition : : 2015
- Echelle : : 1/48
- Matière :: Plastique injecté
Qu’on aime ou pas la série Cosmos 1999 -et personnellement, je n’adhère pas plus que ça- il faut reconnaître que ces maquettes d’Eagle Transporter avaient une sacrée gueule. Leur design, à la foi futuriste et un peu balourd préfigure déjà les engins « industriels » de Star Wars, produit un an après le début de la série. La structure de base de l’engin est tubulaire, seul le cockpit est fermé. Un module de transport occupe le centre du vaisseau, fermé lui aussi mais amovible. Suivant les missions assignée (se faire descendre, se faire carboniser, se faire bousiller…), le module peut être adapté. Plusieurs autres variantes sont d’ailleurs sorties chez le même fabricant. Peut-être en monterais-je d’autres exemplaires plus tard tant ce kit m’a plu.
Canibalisme
Cette maquette m’a été commandée par un client fan de la série en 2016. J’ai mis environ 3 mois à la construire, sa structure étant assez complexe. C’est une maquette intéressante qui présente de nombreuses pièces assez fidèles à celles utilisées par les maquettistes de la série ; on y reconnaît par exemple les deux moitiés d’un petit module Eagle du programme Apollo ; je pense que le clin d’œil était volontaire de la part des maquettistes de la série. Il y a gros à parier qu’ils aient été prélevés sur un kit de fusée Saturne V et réellement utilisés sur les maquettes de la série. Vous pouvez les voir entourés sur la photo ci-contre.
Cette pratique était très courante dans les ateliers de maquettes à la télévision et au cinéma : plutôt que créer des pièces originales, processus long et fastidieux, autant phagocyter des pièces de kits déjà existants. Cette technique s’appelle le kitbash.
Lignes de joint
Malheureusement, la structure tout en tubulures de l’Eagle Transporter oblige à de longues séances de ponçage. Une maquette présente souvent ce qu’on appelle une ligne de joint -non ce n’est pas du cannabis à sniffer- à l’endroit où les deux parties du moule se rejoignent lors de la production d’une pièce. Il y a toutefois toujours un tout petit peu de plastique liquide qui parvient à s’immiscer entre les deux moitiés du moule à la jonction. Il en découle cette disgracieuse ligne de joint souvent présente le long des pièces d’une maquette. Si vous demandez à un maquettiste ce qu’il fait de ses journées, en gros il vous dira probablement: « je ponce du plastique et je nettoie mon aérographe, c’est à peu près tout ». Sur ce modèle, c’est au bas mot plusieurs mètres de tubes qu’il a fallu poncer pour éliminer ces %ùç#!!&&@ de lignes de joint.
Le montage quoique que complexe se fait assez bien mais nécessite beaucoup de mastic dans les jointures. La peinture est agréable à faire sur toutes les parties planes, le panelling se fait au pochoir. Elle est plus ennuyeuse et plus longue sur les parties tubuleuses, il ne faut rien oublier.
Le socle représente un sol lunaire. J’étais parti au début sur une piste d’atterrissage en forme de croix orange comme on le voit dans la série mais une pénurie de carte plastique a eu raison de ma détermination. Je me suis rabattu sur un sol lunaire réalisé avec de l’enduit de bricolage travaillé en surface et peint à l’aérographe sous incidence rasante. Les cratères sont sculptés directement dans la masse d’enduit, un peu comme on travaille la pâte à modeler.
Expositions de la maquette Eagle Transporter
Cette maquette a été présentée deux fois en convention :
- Migennes Collector 2016
- Cusset Generation Star Wars en 2016
Elle est aujourd’hui en Suisse où son propriétaire la bichonne amoureusement (enfin j’espère).
par petersteven