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  • Diorama Mars attacks

  • " we come in peace "

Le contexte

L'univers Mars attacks

C’est grâce au réalisateur Tim Burton que la licence Mars Attacks a été révélée aux yeux du grand public. Basé sur une série de Tradings cards parue en 1962 aux USA, le film sorti en 1996 n’eut hélas pas le succès escompté surtout dans son pays d’origine. Sa sortie en France fut elle aussi un peu éclipsée par le mastodonte Indépendance Day, bien plus stéréotypé et bien plus « politiquement correct » que son concurrent, touchant ainsi un plus large public.
Pour ma part, Mars attacks fut une révélation, une découverte. Des petits martiens hideux, à l’apparence directement sortie d’un film de SF de série B des années 50, sans complexe, libidineux, dont le but est de s’amuser avec la race humaine, c’était juste du petit lait pour moi.
Bref, c’en était fait de moi, j’étais devenu fan au point de me faire un cosplay quelques mois plus tard (entre autres).
Je me mis à collectionner de nombreuses choses, livres, trading cards, figurines, etc…
La licence Mars attacks, devenue culte grâce au film éponyme, s’est alors ancrée dans la culture Geek. De nombreux produits dérivés sont apparus : comics, jeu de plateau , jeu de cartes, figurines, nouvelles cartes à collectionner illustrées par les plus grands graphistes US, etc.

Mars attacks

Mars attacks : diorama complet

C’est en 2019 que je pus acquérir le Graal, deux kits vinyle de feu la société Screamin, spécialisée dans de nombreux kits vinyle de personnages d’horreur, de fantastique et aussi de SF.
Problème. Moi qui n’ai pas fait de diorama, maquette, depuis des années par manque de temps, où allais je bien trouver le temps pour le faire ?
Comme par hasard, il se passa un phénomène qui me permis de pouvoir m’y consacrer pendant deux mois de mi-mars à mi-mai 2020.
Le monde est bien fait quand même, vous trouvez pas ? Et en avant pour un diorama Mars Attacks.

Présentation du kit

kit mars attacks no place to hide

Première partie du kit intitulée « No place to hide » qui représente une jeune fille qui se cache d’un martien pendant que sa copine agonise au sol, une partie de son corps étant déchiqueté.

kit mars attacks slaughter in the street

Seconde partie du kit intitulé « Slaugther in the streets » (tout un programme) avec un martien volant, un flic et un chien coupés en deux avec leurs tripes rependues au sol. On soulignera le soucis du détails avec le flic qui s’accroche sur le haut de la boite aux lettres, pendant que le reste de son corps se répand au sol.

Les kits vinyle, le cauchemar du maquettiste

Teenage girl afraid

Très connus dans les années 80-90, les kits vinyle n’étaient pas fait en disques vinyles recyclés et fondus comme on pourrait le penser. Le vinyle est une matière plastique assez souple qui nécessite un travail bien particulier. Je vous invite à jeter un coup d’œil à une vidéo d’un pote qui vous présente un kit Vinyle.
Sur les deux kits, c’est encore plus drôle car on a du vinyle et d’autres pièces dans une résine d’assez mauvaise qualité.
Bon on va faire avec…
Surtout que les kits sont plutôt bien sculptés et fourmillent de détails incroyables et terriblement gores.

Diorama Mars Attacks : assemblage du décor

Après avoir nettoyé les kits à l’eau chaude et au savon, les différentes parties du décor sont assemblées sur une grande planche de bois. Le diorama fait bien 60 cm de large.
Le vinyle se travaille à l’eau chaude ou au sèche cheveux pour le ramollir et lui faire prendre la forme désirée. Sur des petites pièces, la forme se garde bien surtout que là, le sol du diorama est fortement fixé au sol avec des vis. Il ne bougera pas. Sur des pièces plus grosses, plus hautes, par exemple un monstre comme le rancor qui est sorti en kit vinyle, il faudra renforcer les pattes du bestiau avec du fil de fer et solidifier l’ensemble en y insufflant de la mousse polyuréthane qui est parfaite car suffisamment légère pour ne pas alourdir le kit et suffisamment dure pour bien le solidifier.

le kit assemblé

Des morceaux de martien

on perce, on assemble

Comme décrit précédemment, les martiens sont en diverses matières. Les membres sont en résine et un simple point de superglue ne suffit pas. Il faut renforcer avec des tiges de métal pour être sur que les personnages tiennent débout et que des morceaux ne se détachent pas dans le temps.
On perce donc chaque membre du corps à son extrémité et on plante une tige qui les assemble et les rigidifie.

un martien pré-assemblé

Et voila un corps fraichement assemblé. La tête est en vinyle phosphorescent mais une fois peint, ça ne sert strictement à rien.
Le buste est également dans la même matière. Seules les jambes sont en résine qu’il faudra d’ailleurs poncer et pas mal retoucher car le tirage n’est pas exempt de défauts.
Le martien se tient plutôt bien comme on peu le voir sur la photo. On peut aussi féliciter les concepteurs de ce kit qui l’ont pensé avec des systèmes de « rotules » pour les membres. Ainsi nous avons le loisir de positionner ces derniers comme on le souhaite sans avoir besoin de faire d’interminables et pénibles retouches.

Nous venons en paix

Mars attacks : le dioramadans son ensemble

Allez, il est temps de faire se rencontrer les martiens et les humains. Le décor a été sous couché avec un apprêt gris pour une meilleure lisibilité. Mais aussi et surtout parce que la peinture acrylique que j’utilise ne tiens pas sur le vinyle.
Les martiens sont en place. Celui qui est censé être en vol ne tient pas du tout en place. Le martien est trop loin du sol et la tige ne supporte pas son poids. Il penche comme une grosse otarie bourrée à la bière. Quand à son acolyte, je voulais lui donner la sensation de se faufiler derrière le mur. Le plus facile est fait.

Pas de bras, pas de chocolat

Mars attacks : de la sculpture numérique à l'impression 3D

Bon. J’avais oublié ce détail. Le bras de la fille à moitié fondu au sol est vraiment pourrave. Il est en résine comme par hasard.
On va donc demander secours à la sculpture numérique et à l’impression 3D, les nouveaux amis des maquettistes.
Première étape, sculpture sous Zbrush, impression 3D et hop, un beau bras tout neuf.

Les pinceaux vont chauffer…

Mars attacks : head paint

Étape ultime et primordiale qui va enfin donner vie au décor, la peinture est une partie essentielle d’un diorama. Vous pourrez avoir le plus beau décor du monde en terme de sculpture et de détails, si c’est peint par le petit Kevin âgé de 2 ans de la halte garderie de Bourre-la-Reine avec des gouaches qui puent des pieds, tout sera foutu en l’air.
Sur ce diorama, il y a de quoi s’éclater. Car il ya de tout :
– Des personnages humains et extra-terrestres
– Des matières ( bois, cailloux, sang, tripailles, briques, béton, etc…)
– Des animaux (chien mort, rats)
– Différents métaux.

Quand aux techniques de peintures, rien de bien original. Peintures acryliques que j’utilise et affectionne depuis de nombreuses années de marque Liquitex et pinceaux.
Le seul problème rencontré sur ce dio, ce sont les personnages incrustés au décor. D’habitude, on tourne la pièce dans sa main pour la peintre sous toutes les coutures. Mais là, vu la taille du décor, c’est moi qui tournait autour.

Finitions et détails du diorama Mars Attacks

Mars attacks : détail du diorama

Le diorama Mars Attacks touche à sa fin (comme le confinement saison 1). Il reste malgré tout beaucoup de travail. Il faut rajouter des détails. Quelques briques par ci, de l’herbe, des cailloux, des ruines, quelques magazines et papier des années 50-60…
Des petites choses qui donnent vie au décor.
Je décide aussi de rajouter un fond de décor avec une illustration sous forme de ruines avec du feu à sa base. Ce bout de décor permet de combler le vide sur cette partie du diorama mais aussi de profiter de la matière utilisée (du MDF), pour soutenir la tige ainsi plus courte du martien volant.

En conclusion, j’avoue avoir passé un sacré bon moment sur ce diorama. Ça tombe bien, j’avais du temps. Malgré les quelques défauts des kit, ces derniers sont emprunts de nostalgie et d’une originalité que l’on ne trouve plus trop actuellement. Il est hélas dommage qu’une société comme Screamin n’existe plus. Elle était le parfait mélange entre le garage kit et le produit sous licence.
Heureusement grâce à internet et les nombreux site de vente en ligne, on peut facilement se procurer ces pièces collector. Le seul hic, c’est hélas le prix, qui pour certains modèles, est juste devenu complétement fou.

par philigore